Le sujet que j'ai choisi pour mon mémoire est l'amour 2.0 ou comment notre perception des rencontres a changé avec l'introduction de la technologie dans notre vie quotidienne. Le champ d'observation est la population française.
J'ai décidé de diviser mon mémoire en trois parties. Ponctué de dessins, le premier chapitre se déploie lentement en une frise. Une contextualisation des technologies de rencontre (minitel, naissance d'internet, boîtes mails, appareils mobiles, applications...), précédée d'une légère réintroduction du terme amour. Je parle aussi de la relation entre l'amour et un contrat bien connu : le mariage, ou les relations épistolaires romantiques. Pour finir sur l'apparition de paramètres fondamentaux dans notre quotidien comme la géolocalisation ou les applications de rencontres gratuites. Des dispositifs, des plateformes qui ont étendu nos terrains d'interactions quotidiennes.
Elle est suivie d'une discussion fictive qui se déroule sur une application de discussion tout aussi fictive. Le principe de celle-ci est de mettre en débat deux interlocuteurs (qui ne se connaissent pas) autour d'un sujet commun choisi. Ici, le dialogue porte sur deux visions différentes, voire opposées, de l'affiliation à autrui. Le fil de discussion déroule les difficultés et les avantages de la digitalisation du quotidienne pour les couples, les papillons, les nomades, les personnes libres. L'idée est d'évoquer dans un registre intime les conséquences de l'extension de nos terrains de séduction. Grâce ou à cause des réseaux sociaux en passant par les applications de rencontre ou la pratique des jeux vidéo.
Puis, dans une dernière partie éclectique, je compile des éléments d'analyse en sciences sociales sur les phénomènes évoqués dans les parties précédentes. Je commence par le fonctionnement brut des applications de rencontre, l'aspect interface, le système de notification, la gamification de l'utilisation et le système d'attraction. Dans cette rencontre avec l'autre, on doit emprunter de nouveaux chemins pour se présenter. On se définit pour l'autre et pour soi-même dans de nouveaux espaces. Je parle aussi de l'évolution de notre affiliation aux autres, avec l'effacement partiel de l'homogamie. Ou encore des concepts comme l'hyperchoix qui ouvre de nouvelles perceptions autant que des doutes.
Les possibilités semblent se multiplier, le temps s'accélère et l'amour comme l'une des innombrables consommations que nous trouvons n'échappe pas à cette frénésie. Un bien pour un mal, un mal pour un bien. Chacun est libre de son opinion, tout en gardant à l'esprit que ce rythme gargantuesque auquel nous trépignons réchauffe nos ressources. La multiplication de nos interactions gronde, une foule innombrable se répond dans un gigantesque nuage centralisé dans des boites chaudes.
Ces changements de registre m'ont permis d'aborder les mêmes thèmes d'une manière différente. De porter un regard sur un phénomène contemporain et intemporel qui ne cesse d'évoluer. Une accélération qui se répercute et une attention qui se commercialise.
The topic I chose for the dissertation is love 2.0 or how our perception of dating has changed with the introduction of technology in our daily lives. The field of observation is the French population.
I decided to divide my dissertation into three parts. Punctuated by drawings, this chapter unfolds slowly in a frieze. A contextualization of dating technologies (minitel, birth of internet, mailboxes, mobile devices, applications ...), preceded by a slight reintroduction of the term love. I also talk about the relationship between love and a well-known contract: marriage, or romantic epistolary relationships.To finish on the appearance of fundamental parameters in our daily life as the geolocalization or the free dating applications. Devices, platforms that have extended our daily interaction grounds.
It is followed by a fictitious discussion that takes place on a discussion application that is just as fictional. The principle of this one is to put in debate two interlocutors (who do not know each other) around a common subject chosen. Here the dialogue is about two different, if not opposed, visions of affiliation with others. The discussion thread deals with the difficulties and advantages of the digitalization of daily life for couples, butterflies, nomads, free people. The idea is to raise with an intimate register the consequences of the extension of our grounds of romances. thanks or because of the social networks while passing by the applications of meeting or the practice of the video games.
Then, in a last eclectic part, I compile pieces of analysis in social sciences about phenomena raised in the previous parts.I start with the raw functioning of dating applications, the interface aspect, notification system, gamification of use and attraction system. Then I talk about the evolution of our affiliation with others, with the partial erasure of homogamy. Or concepts such as hyperchoice which opens up new perceptives as much as doubts. In this encounter with the other, one must take new paths to present oneself. We define ourselves for the other and for ourselves in new spaces.
The possibilities seem to multiply, time accelerates and love as one of the countless consumption that we find does not escape this frenzy. A good for a bad, a bad for a good. Each one is free of his opinion, while keeping in mind that this gargantuan rhythm to which we tremble warms our resources. The multiplication of our interactions rumbles, an innumerable crowd responds in a gigantic cloud centralized in hot boxes.
These changes of register allowed me to approach the same phenomena in a different way. To take a look at a contemporary and timeless phenomenon that never stops evolving. An acceleration which is echoed and an attention which is marketed.